Letras: Georges Moustaki. Adolescence.
Je me souviens du temps ou j'etais un poete :
Je filais dans le vent sur ma motocyclette,
Ma guitare sur le dos et la tete pleine de mots.
Je m'arretais parfois pour cueillir une fleur,
Pour cueillir une fille sur le bord d'un chemin,
Ou bien lorsqu'il y avait une panne a mon moteur,
Et puis je repartais un peu plus loin.
Soleil ou mauvais temps, c'etait toujours la fete :
Je dormais dans les champs parmi les paquerettes,
Me lavais dans le ruisseau en ecoutant les oiseaux.
Je volais quelques fruits et c'etait un festin;
Le vin rouge etait rare, mais l'ivresse etait la.
Je ne mourais jamais ni de soif ni de faim,
Et je ne faisais rien de mes dix doigts.
Et puis de temps en temps je chantais a tue-tete;
Quand ca plaisait aux gens, je leur faisais la quete.
Ca ne rapportait pas lourd, mais c'etait bien assez
Pour aller boire um verre avec tous les copains,
Les amis de toujours, de tous les continents,
Tous les gitans, tous les nomades musiciens,
Et tous ceux qui vivaient de l'air du temps.
Je me rappelle ce temps ou j'etais un poete
J'etais adolescent, ni ange ni trop bete.
Ce temps-la est revolu, je ne le reverrai plus,
Et s'il m'arrive de croiser sur mon chemin
Un de ceux qui ressemble a celui que je fus,
Je lui fais un salut, un signe de la main.
C'est mon Adolescence que je salue.
Je lui fais un salut, un signe de la main,
Ou bien je fais semblant de ne l'avoir pas vu.
Je filais dans le vent sur ma motocyclette,
Ma guitare sur le dos et la tete pleine de mots.
Je m'arretais parfois pour cueillir une fleur,
Pour cueillir une fille sur le bord d'un chemin,
Ou bien lorsqu'il y avait une panne a mon moteur,
Et puis je repartais un peu plus loin.
Soleil ou mauvais temps, c'etait toujours la fete :
Je dormais dans les champs parmi les paquerettes,
Me lavais dans le ruisseau en ecoutant les oiseaux.
Je volais quelques fruits et c'etait un festin;
Le vin rouge etait rare, mais l'ivresse etait la.
Je ne mourais jamais ni de soif ni de faim,
Et je ne faisais rien de mes dix doigts.
Et puis de temps en temps je chantais a tue-tete;
Quand ca plaisait aux gens, je leur faisais la quete.
Ca ne rapportait pas lourd, mais c'etait bien assez
Pour aller boire um verre avec tous les copains,
Les amis de toujours, de tous les continents,
Tous les gitans, tous les nomades musiciens,
Et tous ceux qui vivaient de l'air du temps.
Je me rappelle ce temps ou j'etais un poete
J'etais adolescent, ni ange ni trop bete.
Ce temps-la est revolu, je ne le reverrai plus,
Et s'il m'arrive de croiser sur mon chemin
Un de ceux qui ressemble a celui que je fus,
Je lui fais un salut, un signe de la main.
C'est mon Adolescence que je salue.
Je lui fais un salut, un signe de la main,
Ou bien je fais semblant de ne l'avoir pas vu.
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